Depuis plusieurs années déjà, les équipes de la RIVP se mobilisent face à la prolifération des punaises de lit. Plusieurs actions ont déjà été menées ces derniers mois :

Une étude en 3 phases pour mieux détecter la présence de punaises

Parmi ces projets, la RIVP, en partenariat avec le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), l’Aorif (Association organisme de logement social région Ile-de-France) et six autres bailleurs sociaux franciliens*, a décidé de s’impliquer dans un programme de recherche prévu sur 2018, 2019 et 2020. Il vise à détecter la présence des punaises et le taux d’infestation le cas échéant.

 

Comme l’explique Déborah Lefaux, pilote du projet à la RIVP, « l’objectif de ces travaux de recherche est de pouvoir s’assurer de la fiabilité du process pour à terme pouvoir traiter plus efficacement les logements en fonction du taux d’infestation ».

  • La première phase consistait à mettre en place un élevage de punaises de lit dans un laboratoire du CSTB pour identifier les phéromones.

  • Pour la 2e étape, chaque bailleur a mis à disposition quelques logements pour voir s’il était possible de diagnostiquer leur présence dans leur environnement.

  • Cette 2e phase validée, l’expérimentation à plus grande échelle, sur environ 200 logements, a pu démarrer à la fin de l’année.

Sur le patrimoine RIVP, l’agence Buttes Chaumont a été associée au projet. Ainsi les gardiens de Compans et Brunet ont préparé et facilité l’arrivée de l’enquêtrice en prospectant auprès des locataires et en les informant de l’intérêt de cette étude. Une trentaine de locataires se sont portés volontaires pour que la nouvelle détection soit testée chez eux.

Ci-dessus : l’appareil servant à réaliser les prélèvement dans les appartements. 

3 questions à Daliah Chebbah, doctorante en biologie

Daliah Chebbah, doctorante en biologie, mène une thèse sur les punaises de lit. Elle a été missionnée pour piloter cette expérimentation.

  • Quelle est votre mission ?

Actuellement, je suis enquêtrice dans le cadre de la phase 3 de l’expérimentation. Pour mener à bien ce projet, on enquête dans 4 types de logements : des logements anciennement infestés, des logements actuellement infestés, des logements vacants et des logements qui n’ont jamais été infestés. L’enquête a démarré en novembre 2019 et doit s’achever une fois le prélèvement réalisé dans 200 logements (Paris habitat, 3F, Seine St Denis Habitat, RIVP, Elogie-Siemp et CDC Habitat) vers la fin février/début mars.

  • Comment se déroule un prélèvement ?

Je passe dans les différents logements et je réalise le prélèvement grâce à un appareil équipé d’un petit tube. Le prélèvement est réalisé en 1 heure. J’envoie ensuite l’échantillon au laboratoire qui pourra détecter, grâce au COV (Composé organique volatil) émis par les punaises de lit, la présence et le taux d’infestation le cas échéant.

  • Se base-t-on uniquement sur ce prélèvement ?

Non, absolument pas. En parallèle, je mène un diagnostic visuel dans tous les endroits potentiels où pourraient se loger les punaises de lit. Et si c’est le cas, je regarde aussi les piqûres des locataires. Enfin, pour compléter le diagnostic, j’ai un questionnaire que je remplis avec le locataire. Je suis également là pour répondre à toutes les interrogations que peuvent avoir les locataires et je les conseille, les sensibilise également sur les bons gestes et comportements à adopter pour endiguer la propagation.

Nous remercions les gardiens concernés pour leur implication dans ce projet collaboratif. 

*I3F, Paris Habitat, CDC habitat (ex-Osica), Espacil habitat, Seine-Saint-Denis habitat et Elogie-Siemp.