Présentation du projet

Le projet artistique de la place Henri Frenay s’inscrit dans la volonté de la Mairie du 12e et des acteurs locaux (RIVP, habitants, associations) d’embellir et de créer un nouveau visage à cet espace urbain.

Bétonnée et terne, la place Henri Frenay appelait à un peu de vie et de couleur. En accord avec leur vision artistique, les artistes Bonk et Orelone, formant le collectif 42.5 Atelier, ont souhaité visibiliser et ajouter une touche féminine dans cet espace collectif. Une occasion de rendre hommage aux militants de tous les pays. L’expression sur des supports collectifs et accessible à tous, le street-art, est comme une évidence pour ces deux artistes car, pour eux, il n’y a aucun sens à faire une fresque déconnectée des habitants et usagers du lieu de réalisation.

Le travail en extérieur permet de susciter l’intérêt du public dès les premières phases de réalisation et de préparation des supports. Le public pense à une réhabilitation classique des murs, puis découvre l’évolution artistique à travers les différentes couleurs posées et les esquisses des différents portraits. Jusqu’à voir l’œuvre finale en ayant en mémoire toutes les étapes de réalisation. Un autre avantage à se retrouver sur le terrain est de rencontrer  l’ensemble des publics fréquentant ce lieu ; des différents acteurs économiques à travers les différents commerçants de la place, jusqu’aux acteurs sociaux et leur public, sans oublier les habitants comme les simples passants sortant de la Gare de Lyon.

La peinture en cohérence avec la vie et les usages de ce lieu permet l’échange et le débat avec les habitants quant à la pertinence de la figure choisie et fait appel à la sensibilité artistique de tous.

Mom’Frenay a pu intégrer la réalisation de la fresque de Nina Simone dans son travail de réflexion entrepris autour de la chanteuse auprès des enfants. Ce qui a donné lieu à de nombreuses rencontres entre les artistes et cette jeune audience. De nombreuses personnes travaillant au sein de la gare de Lyon n’ont pas manqué de venir échanger leur point de vue sur la fresque, mais également leur enthousiasme quant à l’avenir et la transformation de cette place, lieu central de leur vie professionnelle. Plusieurs voyageurs, en transit sur Paris pour quelques jours, ont également pu voir la transformation de la place entre leur arrivée et leur départ, ne ratant pas l’opportunité d’obtenir un cliché de l’œuvre, ni de venir discuter avec les artistes de l’œuvre en cours. A cette occasion, de nombreuses conversations se transformaient en véritables débats d’idées dépassant parfois le cadre de l’artistique, où chacun donnait son avis quant à l’usage de la place ou même du militantisme à travers le monde.

Un projet en lien avec les locataires

Sans aucunes limites ni barrières sociales, chacun a pu venir et exprimer son point de vue comme un témoin de la propriété collective de ces espaces publiques. Le collectif 42.5 n’aura jamais la prétention de nier l’existence de ces barrières sociales, mais s’est retrouvé agréablement surpris par cette facilité d’échanges ; permettant l’accès à l’art à tous.

La cohabitation sur cette place n’est pas toujours évidente aux vues de la diversité des publics accueillis, cependant les artistes ont pu être témoins de rapprochements et de naissances d’échange entre tous comme un vecteur de dialogue social.

Bonk et Orelone ont dû interrompre leur travail lors de la crise du Covid 19. Mais ce n’est que pour s’apercevoir avec plaisir, lors du déconfinement, quelques mois plus tard, que les fresques avaient été adoptées. Les habitants et commerçants les ont accueillis à bras ouvert lorsqu’ils sont revenus sur la place continuer et finaliser leur projet artistique.

Galerie photos

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