Sous l’impulsion de la direction des ressources humaines, le service formation a permis aux collaborateurs de la RIVP de continuer à bénéficier de formations et ce, dès le premier confinement.

Wally Velaidomestry, responsable en charge du développement et de la gestion d’une offre de formation répond à nos questions.

Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur la formation ?

Wally Velaidomestry : La période actuelle est effectivement très compliquée, la quasi-totalité des formations réalisées en présentiel ont dû être stoppées depuis mars 2020. Si nous étions déjà engagés dans une digitalisation de notre offre de formation, la crise sanitaire a été un véritable accélérateur dans le développement de notre catalogue de formations e-learning. Depuis le début de l’année 2020, nous sommes titulaires et administrateurs de notre propre plateforme de formation e-learning. Nous avons donc pu étoffer notre catalogue tout au long de l’année 2020, et nous avons su digitaliser certaines formations présentielles dès que cela était possible.

Ainsi, dès le premier confinement, nous avons pu mettre à disposition de tous les collaborateurs plusieurs modules de formation e-learning dans différents domaines : développement personnel, management ou encore bureautique. Aujourd’hui notre catalogue de formation est composé de 24 modules en e-learning. Ces formations sont ouvertes à tous, chacun peut y accéder en libre-service. Nous avons également développé d’autres formats avec les classes virtuelles, notamment pour les formations réalisées en interne et en externe.

Quels sont les bénéfices pour les collaborateurs des formations à distance ?

W.V : Se former à distance présente de nombreux avantages comme par exemple la flexibilité. Les collaborateurs peuvent accéder à leur formation en ligne au moment qui leur convient. Ils peuvent aller à leur rythme, passer rapidement ou revenir sur un module. Pour les classes virtuelles, un des avantages est sans doute le gain de temps : les collaborateurs ne sont plus obligés de se déplacer et cela nous permet de les former plus rapidement, notamment lors de l’intégration de nouveaux collaborateurs. Ces nouveaux modes d’apprentissage nécessitent une implication plus forte de la part des apprenants. Les premiers retours sont positifs car nous avons dans un premier temps investis sur des modules sur mesure pour faciliter l’intégration et la prise de poste de nos nouveaux responsables techniques de secteur. Les autres micro-learning nous ont permis d’élargir notre offre. Ces formations ont été suivies par un peu plus de 1 000 stagiaires, soit 420h de formations. A cela s’ajoute, les autres formations (internes et externes) animées en classes virtuelles, suivies par 370 stagiaires, soit 750h.

Pour des fonctions opérationnelles ou des métiers de terrain, comme les gardiens, quelles sont les solutions mises en place ?

W.V : Les fonctions opérationnelles de terrain sont bien sur également bénéficiaires de ces dispositifs. Pour les gardiens, nous avons développé 2 modules sur la prévention des punaises de lit et la prévention du risque incendie. Certains nouveaux gardiens ont également pu être formés à l’utilisation de nos outils internes en classe virtuelle. Pour la formation obligatoire Habilitation électrique, nous avons choisi de proposer la partie théorique en e-learning cette année aux gardiens. Les gardiens et les autres collaborateurs qui doivent être habilités, pourront valider à leur rythme et à distance les connaissances obligatoires en matière de sécurité électrique et valider par la suite la partie pratique en présentiel quand nous pourrons reprendre les formations en salle.

Une fois la crise passée, est-ce que cela impactera la formation à la RIVP ou bien retrouvera-t-on un schéma plus classique ?

W.V Oui, bien sûr dans le « monde d’après », forts de cette expérience, nous continuerons à étoffer notre offre de formation en e-learning ou encore en blended learning (mixte entre le e-learning et le présentiel). Néanmoins, nous sommes convaincus que le présentiel est un format pédagogique cohérent qui reste plébiscité et reconnu. Les stagiaires profitent d’une meilleure dynamique de groupe et la présence physique d’un formateur permet davantage capter l’intérêt des stagiaires. Les mises en situation ou les jeux de rôles sont plus faciles à mettre en place, avec une expérience plus proche de la réalité et favoriser ainsi une meilleure appropriation des savoirs et des techniques.